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La fable de la poule qui savait dire non

Un de mes voisins m’a annoncé la triste nouvelle. Durant la nuit de jeudi à vendredi, un renard s’est infiltré sous le grillage du poulailler. Il a mangé trois poules avant de repartir sans demander son reste. Quel festin inespéré… Toutes les poules ont disparu. Vraiment? Non, il en reste bien une, en la cherchant bien, blottie dans un coin de paille encore chaude. C’est une poule plus âgée, elle est restée dans le poulailler, et a résisté au renard, en assénant des coups de becs sans relâche, guidés par son instinct et son œil encore vif… incroyable!

Réapprendre le temps

Il y a longtemps que j’ai quitté rivages de mon enfance émerveillée, aussi heureux qu’intemporels. Par mimétisme, j’ai très tôt appris un fort méchant argument, aussi dilatoire qu’imparable, que je me sers tous les jours, autant qu’aux autres: «Je n’ai pas le temps.» Oh, je sais bien qu’il ne s’agit pas là d’un temps réel. Qui d’autre que moi en effet, pourrait décider de son emploi? Ce malin prétexte, ce fallacieux propos, cette justification universelle, m’évite d’avoir à avouer qu’en réalité, je n’ai pas envie!

Pas l’temps!

Dans le cadre d’une évaluation portant sur la participation à la formation continue, le SEFRI* a fait le constat suivant: «aux dires des personnes qui auraient souhaité se former (davantage), le manque de temps représente le principal obstacle à la formation».

Le manque de temps est indéniablement un des grands défis de notre époque. Certains diraient alors: «J’ai besoin de plus de temps, mais comment faire?» Pour ma part, je dirais plutôt: «Comment disposer différemment de son temps?»

Attention… au blurring!

Sortir de chez soi pour aller sur son lieu de travail: la frontière est claire entre ces deux mondes. Mais le télétravail exponentiellement développé à cause de la pandémie a créé… le Blurring! Ce nouvel anglicisme traduit le flou qui s’installe insidieusement toujours plus entre la vie privée et la vie professionnelle, faisant perdre les repères, perturbant l’habituel mode de fonctionnement et amenant même un malaise psychique souvent imperceptible au début. Bref, un vrai poison, avec de réels effets secondaires.

Les vertus de l’amitié professionnelle

C’est lors de mon adolescence provinciale, plutôt paisible, que j’ai fait ma première expérience des bienfaits de l’amitié professionnelle. Sortant des ornières normatives imposées d’un prêt-à-penser débilitant, quelques rares enseignants me donnèrent d’apprivoiser tranquillement théorèmes abscons et mines grammaticales. Par cette bonne volonté affichée envers leurs élèves, ils nous firent grandir, nous apprenant confiance et bienveillance.

L’ère du formateur 4.0

La numérisation impacte toujours plus le monde de la formation. De nouveaux outils, applications, sites internet apparaissent régulièrement pour accompagner les participants dans leur apprentissage. Grâce à ces nouvelles technologies, la manière d’aborder la formation évolue et devient multimodale (cf. l’article «Hybridation»). Malgré la complexité que cela implique en termes de gestion, les approches «blended» amènent une grande valeur ajoutée pour les apprenants. Mais qu’en est-il des formateurs?

Le tandem, ce n’est pas que du vélo (et surtout pas du pipeau)

Le baromètre conjoncturel, sans doute le plus respecté de Suisse, affiche des niveaux records*, de quoi se réjouir, enfin! Ajoutez à cela un taux de chômage ayant peu augmenté durant les 16 derniers mois, grâce à des mesures intelligentes pour la plupart, un retour en force et brutal de la lutte pour les talents nous guette: la plupart des sites d’emploi et autres cabinets de recrutement citent d’ailleurs des chiffres d’annonces en forte hausse.