L’ère du formateur 4.0

La numérisation impacte toujours plus le monde de la formation. De nouveaux outils, applications, sites internet apparaissent régulièrement pour accompagner les participants dans leur apprentissage. Grâce à ces nouvelles technologies, la manière d’aborder la formation évolue et devient multimodale (cf. l’article «Hybridation»). Malgré la complexité que cela implique en termes de gestion, les approches «blended» amènent une grande valeur ajoutée pour les apprenants. Mais qu’en est-il des formateurs?

Les formateurs se sont habitués pendant des décennies au triptyque: formateur, salle, projecteur. Les bonnes habitudes se sont cependant estompées ces dernières années, le tout accéléré par la crise sanitaire liée au Covid. Le métier de formateur est en pleine évolution, non seulement sur les aspects technologiques et méthodologiques, mais surtout concernant les aspects sociaux.

Comme tout changement, les formateurs sont passés par plusieurs états émotionnels. Dans un premier temps, la plupart ont sous-estimé l’impact du numérique sur leur métier. Il y a eu une certaine crainte de se lancer sur cette pente glissante et même d’être remplacé par des e-learning, des MOOCs ou encore des serious games. Ensuite, il y a eu une phase d’attente, d’observation, que fait la concurrence? Que font mes pairs? Et finalement, grâce à une grande capacité de résilience, les formateurs, même les plus réticents, ont su sortir de leur zone de confort et réinventer leur métier.

Le métier de formateur qui gravitait essentiellement autour de la transmission d’un savoir, intègre aujourd’hui de nombreuses facettes supplémentaires: création de contenu en ligne, tournage de vidéo pédagogique, réalisation de tutorat à distance, etc.

Le métier devient de plus en plus varié, mais également de plus en plus complexe. La question se pose régulièrement: est-ce qu’il est possible qu’une seule et même personne ait les compétences pour réaliser toutes ces nouvelles activités? Serait-ce la fin de l’artisanat de la formation où le formateur était capable de réaliser en autonomie tout le processus?

La tendance est, en effet, vers la séparation des activités. Nous entrons dans l’ère du formateur 4.0, en faisant référence à la 4ème révolution industrielle. Cette mutation amène également son lot de bonnes nouvelles: les formateurs ont plus que jamais leur place dans ce monde en pleine évolution et il s’agit d’une occasion unique de remettre en question les façons de faire.

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