Assessment Today

La formation continue se développe beaucoup en Suisse. Il s’agit de faire évoluer ses compétences et de se préparer pour demain dans un monde où il n’y a qu’une seule chose qui reste d’actualité: le changement. Bien utilisé, l’assessment déploie toute sa valeur ajoutée. En effet, il se situe au carrefour de nombreuses routes: style de leadership, méthode de travail, sens stratégique ou encore soft skills. De quoi alimenter la réflexion!


Motivation et envie de se lever le matin

«Combien d’entre vous sont restés piégés dans ce miroir aux alouettes qu’on appelle le week-end. Le samedi et ses illusions, le dimanche soir et l’âge de raison. Et arrive le lundi matin, la journée qu’on doit à la société, à notre patron… Mais si on ne nous levait pas du lit, qui le ferait?» Dans son émission de radio satirique et humoristique qui débute aux aurores, l’acteur Edouard Baer questionne sur le sens au travail. Sommes-nous maîtres de notre destin pour nous lever le matin? Ou subissons-nous à longueur de semaines un rythme professionnel infernal?

Tous coachés?

«Le spleen n’est plus à la mode, ce n’est pas compliqué d’être heureux»: dans une chanson composée en 2018 avec son frère Roméo Elvis (bel exemple de collaboration), la chanteuse belge Angèle évoque entre autres la difficulté du changement. Elle enchaîne en disant qu’il faudrait tout oublier pour être heureux. Tout oublier… ou alors commencer un coaching professionnel?

Les compétences «soft», un bon investissement

La grève des femmes du 14 juin 2019 a marqué les esprits, notamment par ses slogans. Plus de 300’000 personnes étaient présentes, selon différentes sources. Une prise de conscience qui pousse à la réflexion et peut amener des évolutions importantes en Suisse. Les thématiques genre déchaînent les passions; un terrain où la prudence est de mise, notamment lorsqu’il s’agit de définir avec des mots ce qui qualifie un homme ou une femme, la part d’inné et d’acquis par exemple.

Le management à la suédoise

Un de mes anciens chef avait pour habitude de lécher son doigt – ça devait être son index – lorsqu’on lui demandait si une décision récemment prise allait avoir du succès. Il le pointait ensuite en direction du ciel et faisait mine de regarder dans quelle direction allait le souffle du vent, avec un sourire théâtral. Pour lui, c’était une manière de signifier à son équipe qu’il n’avait pas la réponse. C’est comme la météo, elle peut facilement changer en fonction de circonstances et d’aléas difficiles à prévoir. Il nous incitait ensuite à nous adapter en fonction du contexte et à faire preuve de pragmatisme.

Le management par le marron

Juan Antonio Samaranch, président du CIO de 1980 à 2001, avait pour habitude de toujours conserver un marron dans l’une de ses poches. Lors d’un échange avec ses partenaires d’affaires, en cas de mésentente, il serrait très fort ce fruit dans sa main, pour laisser exprimer sa tension dans un premier temps; cela lui procurait ensuite un effet relaxant. Le marron restait bien sûr intact, c’est un fruit résistant.

La palette tout en nuances du (bon) leader

Plus de 10’000 like! Un internaute faisait part récemment sur LinkedIn de son agacement pour le management bienveillant que l’on met à toutes les sauces. Selon lui, si un manager se comporte mal avec son personnel, il est inutile de lui prodiguer des formations, car il est de toute façon incapable de se remettre en question. Il poursuit en écrivant: «C’est une fatalité d’avoir un pourcentage d’incompétents, qui le resteront quoi qu’il advienne.» Une internaute renchérit: l’entreprise devrait se rendre compte qu’un tel agissement n’est pas rentable, qu’il est même dommageable pour les collaborateurs.

Comment évaluer le potentiel d’un homme immortel?

C’est la troisième fois que Laurence m’écrit. Elle est plutôt sympathique, Laurence. Depuis que je l’ai croisée durant mes vacances, elle ne cesse de répéter le bonheur qu’elle a eu de me rencontrer dans ce camping de bord de mer où j’ai loué un bungalow en famille. Elle évoque non seulement des souvenirs qu’elle qualifie de merveilleux, mais aussi sa volonté d’améliorer encore nos expériences communes dans le futur. Elle m’adresse ses plus cordiaux messages, en évoquant encore la fidélité qui nous lie. Oui, elle cultive la proximité, Laurence. Elle me tutoie, et tient maintenant à ce que je lui donne mon avis en tête-à-tête. Comment dire? C’était une bonne semaine de vacances, avec une infrastructure moderne et des animations à gogo, même si une climatisation digne de ce nom manquait et que le personnel de restauration était parfois débordé.

Faible rotation du personnel: gage de succès?

Le magazine Bilan vient de publier les résultats de l’enquête «Meilleurs employeurs romands». Il y a notamment un prix qui récompense les meilleures pratiques RH. Parmi les premières places? UBS, le CERN ou les SIG. Les arguments avancés: congé paternité modulable, divers jours de vacances en fonction de l’ancienneté ou encore des cours de yoga pour rester en forme. Ce prix est perçu comme une reconnaissance pour la marque employeur, il contribue à attirer et fidéliser les employés.

Votre style de management: plutôt hérisson ou taureau?

On me pose régulièrement la question: «Alors, comment sont les candidats qui passent un assessment? Que réussissent-ils généralement bien ou au contraire qu’est-ce qui leur pose un problème?» Un des points marquants se situe dans ce moment où le manager est face à son collaborateur: oser ou non faire part de remarques critiques, désagréables à entendre? Et aussi comment le dire? Le jeu de rôle réaliste d’un assessment center agit souvent comme révélateur du comportement.

Alors les RH, meilleurs à l’oral qu’à l’écrit?

Les résultats du brevet fédéral RH 2017 sont tombés il y a peu. Sur les 7 épreuves de l’examen organisé par la faîtière HRSE, c’est une épreuve orale, la présentation d’une problématique sur flip chart, qui se distingue avec la plus haute moyenne (4.5 sur 6). La palme de la plus basse moyenne revient à l’étude de cas écrite (3.5 sur 6), soit un point d’écart.