Frank Gerritzen

Frank Gerritzen est administrateur de UMEO SA, société actionnaire de Careerplus (l’un des leaders suisses du recrutement fixe), de Qualis Vita (société privée de soins à domicile) et de Ganci & Partners (cabinet de recherche de cadres et spécialistes). Ce binational suisse et néerlandais exerce également une activité d’écrivain public.


Le tandem, ce n’est pas que du vélo (et surtout pas du pipeau)

Le baromètre conjoncturel, sans doute le plus respecté de Suisse, affiche des niveaux records*, de quoi se réjouir, enfin! Ajoutez à cela un taux de chômage ayant peu augmenté durant les 16 derniers mois, grâce à des mesures intelligentes pour la plupart, un retour en force et brutal de la lutte pour les talents nous guette: la plupart des sites d’emploi et autres cabinets de recrutement citent d’ailleurs des chiffres d’annonces en forte hausse.

Le changement de l’extérieur conduit-il au changement de l’intérieur?

Dans une situation privée ou professionnelle, le changement doit venir de soi. Il est impossible de l’imposer sur la durée. Preuve en sont les comportements «malsains» (au mieux) ou dangereux (au pire) de la plupart d’entre nous: manque d’activité physique, de sommeil, voire d’addiction à des substances (ou au travail!). La pression sociale, médicale, affective et familiale cherche parfois à nous imposer de changer, mais nous seuls sommes les acteurs de ce changement.

Jean qui profite et Jean qui subit

Vous connaissez certainement, et utilisez peut-être, un site d’évaluation pour la gastronomie appelé TripAdvisor. Son pendant pour l’évaluation des employeurs est Glassdoor. Près de nous, Kununu est le petit frère suisse (allemand plutôt). Une fois notre curiosité satisfaite d’y voir évalués nos anciens, actuels et potentiels employeurs, il est intéressant d’aller au-delà de la note moyenne et de lire les commentaires avec plus d’attention.

Du choix

Les élections fédérales sont derrière nous. La messe est dite pour les quatre prochaines années de législature. Et vous, comment avez-vous choisi vos candidats? A leur apparence? A leur bilan? A leur parti? A leurs projets? A leur genre? Quand on y réfléchit, nous élisons nos politiques pour une durée qui n’est pas négligeable et, en fin de compte, quel temps investit-on vraiment pour les choisir? J’imagine que vous me voyez venir: peut-être choisit-on les candidats pour son entreprise avec à peine plus d’objectivité que pour le Parlement. Et si cela se trouve, la déception est aussi au rendez-vous.

Trop de travail tue le travail

Que nous soyons employés, indépendants ou artistes, nous travaillons tous à créer une œuvre, aussi abstraite soit-elle. Même si le terme «œuvre» peut sembler pompeux pour quelqu’un qui répand du bitume sur les routes ou scanne nos courses au supermarché – c’est souvent nous-mêmes ces temps, mais ça, c’est une autre histoire -, travailler nous permet d’avancer, de transformer le monde à notre modeste échelle, et donc de nous transformer.

1% d’inspiration pour 99% de transpiration

Il est difficile de nier que notre époque est marquée par une focalisation sur l’être humain, son bonheur, son épanouissement, sa capacité à se transcender (quoi que cela veuille dire d’ailleurs). Que ce soit sur le front des générations ou sur celui des genres, la bataille pour des droits égaux bat son plein, ce qui est incontestablement une victoire, même si la guerre n’est pas gagnée.

Cherchons chercheurs qui cherchent

Le cabinet de recrutement est un lieu hybride: le candidat vient certes y chercher un emploi mais son interlocuteur n’est pas l’employeur. Quel comportement adopter par conséquent? Celui du chercheur d’emploi qui a réponse à tout et qui souhaite se présenter sous son meilleur jour, espérant ainsi augmenter les chances que le consultant pousse son dossier? Ou alors adopter une posture plus ouverte et utiliser l’expérience et les compétences du consultant pour faire avancer sa réflexion? Et ainsi recevoir un avis critique, empreint de bienveillance et d’une certaine objectivité.