Mensonges et embauche: des liaisons dangereuses

Près de 73% des expériences de travail citées dans les CV contiennent des inexactitudes selon l’entreprise suisse Aequivalent[1]. Selon la SHRM[2], 21% des candidats affirment avoir des diplômes qu’ils ne détiennent pas et 40% gonflent leur salaire. D’autres chiffres qui interpellent: 43,2% des fausses déclarations concernent la probité financière et 21,4% de potentiels conflits d’intérêts. L’honnêteté ne semble donc pas être la plus grande qualité des candidats.

Pour limiter les risques de ces mensonges, les professionnels RH sont responsables de réaliser le background check qui est un processus de vérification des antécédents, de recherche et de validation du parcours professionnel d’un candidat, qui aide les employeurs dans leurs prises de décisions lors d’un recrutement ou lors de la mise à jour du dossier de personnel. À tort, cette étape de vérification des informations fournies par les candidats continue d’être délaissée par les organisations qui croient gagner du temps dans leurs processus de recrutement et qui finissent par en payer le prix fort. En effet, il est important de vérifier les antécédents des candidats avant et pendant leur embauche pour plusieurs raisons:

  • Assurer la sécurité de l’entreprise: Les antécédents des employés peuvent fournir des informations sur leur comportement dans le passé et aider à prévenir les incidents indésirables, tels que le vol, la fraude, le harcèlement ou la violence au travail.
  • Protéger la réputation de l’organisation: Les employés sont des représentants de l’entreprise, et leurs actions peuvent avoir un impact sur la réputation de l’entreprise. En effet, si un employé a un comportement répréhensible, cela peut être néfaste pour l’entreprise. Par exemple, des actes racistes diffusés via les réseaux sociaux privés des salariés peuvent affecter la réputation de l’organisation s’ils se filment dans les locaux de l’entreprise ou en vêtement de travail.
  • Éviter les litiges: En effectuant des vérifications des antécédents, les entreprises peuvent éviter de recruter des personnes qui ont un passé de litige, de faillite ou de délit de fuite. Ces antécédents peuvent augmenter le risque que l’employé ou le dirigeant se retrouve impliqué dans des litiges ou des poursuites judiciaires. Cela peut être essentiel dans des secteurs d’activité comme l’éducation ou la petite enfance, dans lesquels les employés sont en contact direct avec des enfants.
  • Conformité réglementaire: Dans certains secteurs, comme les services financiers ou de la santé, il est obligatoire de mener des vérifications de antécédents avant l’embauche. Si une entreprise ne respecte pas ces exigences réglementaires, elle peut être soumise à des sanctions financières ou juridiques.

Une fois de plus, la digitalisation apparait comme une aide à la réalisation de ce type d’activité RH. Par exemple, les entreprises ont désormais plus facilement accès à des bases de données en ligne pour vérifier les antécédents des candidats, ce qui leur permet de trouver rapidement des informations sur leur historique de travail, leur casier judiciaire ou leur solvabilité financière.

Elles peuvent aussi utiliser des logiciels de vérification automatisée pour rapidement valider les informations fournies par les candidats. Ces logiciels permettent de vérifier les antécédents en quelques minutes, ce qui permet d’accélérer le processus de recrutement. En somme, la digitalisation permet de vérifier plus facilement et plus rapidement les antécédents des candidats, ce qui permet aux organisations de gagner du temps et de l’argent tout en garantissant la fiabilité des résultats obtenus.

[1] https://www.aequivalent.ch/fr/

[2] https://www.shrm.org/hr-today/trends-and-forecasting/research-and-surveys/pages/criminalbackgroundcheck.aspx

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