Plongez dans l’avenir fascinant du métavers qui redéfinit la manière dont les entreprises gèrent leurs activités RH. À l’heure où la technologie évolue à un rythme effréné, le métavers émerge comme un espace numérique révolutionnaire, offrant aux professionnels des ressources humaines une toile infinie d’opportunités et de défis inédits.
Dans cet article, nous explorerons la fusion de la réalité virtuelle et des pratiques RH, dévoilant comment le métavers réinvente ce domaine. Ce mois-ci j’ai interrogé Kevin Soler, CEO de Virteem, une société spécialisée dans la réalité virtuelle. Voici ses réponses à mes questions:
Le métavers en RH, en pratique ça ressemble à quoi?
Il existe plusieurs métavers et de nombreuses définitions. On peut les diviser en deux catégories:
Le light: ils sont souvent des extensions de visites virtuelles, des lieux visibles à distances qui permettent de déclencher des actions, lire des informations et chatter mais qui ne permettent pas de voir des éléments en temps réel et pas forcément qu’en 3D. La plupart sont tirés de photos réelles.
Le lourd: c’est une version plus « évoluée » mais souvent bien trop avancée pour que ce type de métavers soit actuellement déployé dans les organisations (on envisage plutôt une démocratisation d’ici 3 à 5 ans). Ces métavers sont en 3D, avec des avatars et des actions en temps réel, ce qui coûte cher (budget moyen tournant aux alentours de 6 chiffres).
Donc concrètement, un metavers c’est une reproduction, réelle ou 3D, réaliste ou non, d’un univers dans lequel on peut interagir avec la marque de l’organisation.
Quels sont les avantages et opportunités que le métavers représente pour la GRH?
Paradoxalement, le virtuel permet de rapprocher les gens. Les 2 cas d’utilisation du métavers en RH les plus récurrents sont:
Le recrutement: découvrir un nouvel emploi ne se résume plus à une fiche de poste statique. Dans le métavers, les candidats peuvent désormais visiter virtuellement l’entreprise, y découvrir le lieu de travail, les équipements, les collègues, et même la politique RSE. Cette immersion va au-delà des descriptions traditionnelles, offrant une expérience immersive pour une compréhension authentique de la culture d’entreprise.
L’intégration (aussi appelé onboarding): les nouveaux collaborateurs ressentent fréquemment de la frustration face au manque d’informations disponibles à cette étape de leur recrutement. Une immersion à distance (accessible via smartphone, ordinateur ou casque VR), peut leur permettre de prendre connaissance à leur guise de tous les processus, l’organigramme, et même de leurs futurs bureaux. Cette approche permet non seulement de maintenir un lien privilégié avec le futur collaborateur, mais elle permet également d’agréger toutes les informations nécessaires pour faciliter son arrivée. Bien au-delà d’une simple liste de tâches, cette expérience transforme l’onboarding en une exploration interactive, offrant une vision complète avant même le premier jour officiel.
Est-ce qu’il y a des secteurs d’activité plus appropriés que d’autres pour utiliser le métavers en RH?
Tous les secteurs peuvent utiliser le métavers en RH. Pour autant, c’est forcément plus facile quand le lieu est valorisant (p. ex. bureaux modernes, attractivité de la ville ou de l’emplacement de l’entreprise) ou quand le métier est plus visuel. L’industrie, les banques, les assurances ou encore les laboratoires se prêtent très bien à ces sujets. Voici plusieurs exemples de nos clients qui l’utilisent: Axa, Caisse d’Epargne, CIC, Crédit Agricole, RATP, SNCF, GACD.
Quelles sont les limites de cette technologie à ce jour?
La limite principale est la perception de certaines entreprises à l’égard de ces technologies. Certains pensent que c’est trop futuriste (alors que les candidats et collaborateurs sont en attente de ces évolutions), tandis que d’autres préfèrent attendre. Cependant, dans le contexte actuel où la concurrence est intense et où le candidat détient un pouvoir prépondérant, la nécessité d’embrasser ces évolutions devient cruciale. Contrairement à la fausse croyance populaire, un casque de réalité virtuelle n’est pas obligatoire pour vivre ces expériences, un simple smartphone suffit. D’ailleurs elles ne sont ni coûteuses ni longues à déployer !
Quelles sont les évolutions du métavers que tu envisages dans les prochaines années?
L’IA sans hésitation ! Chez Virteem on travaille depuis 1 an déjà sur l’intégration de l’IA afin de personnaliser l’expérience du candidat en fonction de ses mœurs et de sa façon de vivre l’expérience. À titre d’exemple, l’un des usages qui performe de plus en plus est celui de la formation. En fonction des réponses de l’apprenant, la solution évolue différemment. L’objectif est de mieux former les employés en personnalisant l’expérience d’apprentissage tout en les mettant dans des conditions identiques au réel. On parle du futur mais technique on y est déjà.