Des femmes comme il y a peu d’hommes

Notre histoire est pleine de surprise, au gré des découvertes archéologiques qui éradiquent certaines de nos croyances et attestent de vérités oubliées. Si vous voyagez en Bourgogne, ne manquez pas de visiter le hameau de Vix: on y découvrit jadis la sépulture d’une «Dame» celte, régnant sur une tribu, elle-même issue de la civilisation de Hallstatt, qui, des Alpes, rayonna en Europe pendant un millénaire.

Dans cette sépulture âgée de 2’600 ans, auprès de sa tête, un torque de 480 grammes d’or pur. Cette couronne atteste qu’elle gouverna un peuple. Elue par une assemblée de sages représentant l’ensemble du peuple – et qui pouvait aussi la destituer – elle servit ceux et celles qui lui étaient confiés.

Est-ce cela qui horrifiait les peuples méditerranéens de jadis, qui enfermaient alors leurs épouses dans un quasi-esclavage, avec pour seul statut celui de génitrice? Des femmes recevant le pouvoir et dirigeant avec autorité? Vix n’est pas unique: de nombreuses sépultures ou cités du sud de l’Allemagne montrent une organisation similaire.

Aurions-nous pris deux millénaires et demi de retard? Du code napoléonien, aurions-nous désappris la réalité de notre nature humaine, si merveilleusement dissociée et complémentaire?

Beaucoup se réclament de ce sujet à la mode et exigent une meilleure parité, dans un esprit de justice. Certains portent cette demande comme une élégante coquetterie mais répugnent à agir concrètement. D’autres la transforment en un militantisme un peu échevelé, avec parfois d’inquiétants accents sectaristes.

Paradoxalement, et cela dessert leur cause, bien trop nombreuses sont les femmes qui, pour diriger ou manager, singent des comportements «masculins», en oubliant les attributs de leur belle féminité. Elevées à la dure dans les matrices toxiques de firmes où la brutalité relationnelle, l’assassinat verbal et la compétition-prédation sont les premières règles, elles ont appris à renier leur psychisme profond, où aimer constitue un tout premier ressort.

Cette attitude d’anti-nature ne peut manquer d’être difficile à vivre. Certaines, par respect pour elles-mêmes, déterminées à demeurer intègres, fuient les méchantes mascarades d’un pouvoir déshumanisé et se consacrent à d’autres métiers. La gouvernance d’une cité ou d’une entreprise ne serait-elle donc qu’un métier d’hommes, comme voulaient le faire croire grecs et romains? La vraie parité est-elle une question de statistiques? Peut-on la décréter?

Pas plus qu’on ne peut souhaiter que les dirigeants masculins adoptent des comportements «féminins», il n’est admissible que des femmes soient enfermées, au détriment de leur nature, dans des attitudes «masculines» empruntées. Retrouver cette magnifique complémentarité (si précieuse dans tous les aspects de notre vie privée) est la clé de toute parité, durable et bénéfique, au sein de nos organisations. Cette dualité nécessaire permet de créer d’authentiques environnements de travail, équilibrés et sereinement bienveillants: seule une vraie féminité peut calmer nos agressivités et nos peurs!

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