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La fable de la poule qui savait dire non

Un de mes voisins m’a annoncé la triste nouvelle. Durant la nuit de jeudi à vendredi, un renard s’est infiltré sous le grillage du poulailler. Il a mangé trois poules avant de repartir sans demander son reste. Quel festin inespéré… Toutes les poules ont disparu. Vraiment? Non, il en reste bien une, en la cherchant bien, blottie dans un coin de paille encore chaude. C’est une poule plus âgée, elle est restée dans le poulailler, et a résisté au renard, en assénant des coups de becs sans relâche, guidés par son instinct et son œil encore vif… incroyable!

S’engager dans une formation

J’ai la chance d’intervenir comme formateur dans un Master Executive. Dans ce cadre, lors d’une pause, un participant me dit: «Cette année, j’ai dû prendre 23 jours de congé et sortir 15’000 francs de ma poche pour suivre cette formation». Cela m’a interpellé. Premièrement, je me suis dit que vu l’engagement de ce participant, ses attentes doivent être très hautes; cela m’a mis une certaine pression. Deuxièmement, je me suis demandé: «Qu’est-ce qui pousse l’adulte à s’engager dans une formation avec toutes ces contraintes logistiques et financières, pourquoi se faire autant de mal?»

Motivation et envie de se lever le matin

«Combien d’entre vous sont restés piégés dans ce miroir aux alouettes qu’on appelle le week-end. Le samedi et ses illusions, le dimanche soir et l’âge de raison. Et arrive le lundi matin, la journée qu’on doit à la société, à notre patron… Mais si on ne nous levait pas du lit, qui le ferait?» Dans son émission de radio satirique et humoristique qui débute aux aurores, l’acteur Edouard Baer questionne sur le sens au travail. Sommes-nous maîtres de notre destin pour nous lever le matin? Ou subissons-nous à longueur de semaines un rythme professionnel infernal?

Le Leadership Incantatoire

L’incantation vaut-elle l’action? Le volontarisme au travail crée-t-il le dividende? Lors des séances, des réunions ou des comités auxquels je suis invité, j’entends souvent une musique discordante, fastidieuse tant elle s’impose. S’agitant autour d’un totem à tête de veau d’or, des leaders – apprentis-chamans – y psalmodient sans fin une étrange mélopée: «il faut, on doit, il faut, on doit, il faut, on doit, il faut, on doit…». En toutes les langues et sur tous les tons!

Un grand groupe international, visité en Europe l’été dernier, impose désormais à chaque collaborateur, dans un credo plastifié dans chaque bureau, cette même litanie incantatoire à base d’obligations sans cause, unique source de tout argument.

Certains gourous encore, promoteurs de méthodes dites nouvelles – en fait, maquillées d’appellations non-contrôlées et à consonances anglo-saxonnes -, font miroiter le nirvana économique, à grand renfort de: «il faut, on doit!» Il ne s’agit plus d’un tic, mais d’un toc – un trouble obsessionnel compulsif!