Manger en tête-à-tête avec son ordi? Oui mais…

Votre ordi et vous avez déjà partagé beaucoup de moments, les drôles et les moins drôles, la joie et la colère, le stress et les projets. Désormais vous partagez aussi le repas de midi. Enfin disons que vous avalez certaines choses en face de lui.

Mais est-il vraiment question d’un repas? Vous avez pourtant déjà fait plusieurs tentatives de rupture, le restaurant (trop cher), la marche (trop fatiguant), la cafétéria (trop de collègues) et c’est alors que vous avez décidé de rester avec lui pour avancer vos dossiers et gagner du temps.

Alibi ou réalité? Dans la vraie vie, nous savons que cela sert à consulter la messagerie privée, à surfer sur les réseaux sociaux, à passer quelques commandes, voire préparer les vacances. Mais voilà un autre débat, notre réflexion nutrition-santé est de savoir si ce tête-à-tête nous est profitable ou s’il pénalise notre bien-être.

Au demeurant, si déjeuner avec l’ordi nous permet d’échapper à une nourriture trop riche, à du bruit, à un déplacement, ou encore nous évite de continuer à parler boulot, ce peut être une pause favorable. Elle le sera si nous associons plusieurs conditions.

Souvenons-nous déjà que la pause doit nourrir notre corps mais aussi reposer nos neurones, aérer nos poumons, réhabiliter la circulation sanguine, pour que nous soyons efficaces ensuite. Notre repas doit fournir les aliments indispensables, qui nous éviterons la fatigue de 16h et la faim compulsive au retour, et surtout à nous hydrater! Quand nous manquons d’eau, notre potentiel intellectuel diminue brutalement, il faut donc avant le repas avaler ¼ de litre d’eau afin de réveiller nos cellules.

Un repas équilibré doit se composer de protéines (viande ou œufs ou jambon), de glucides lents (pain ou pâtes ou riz ou pommes de terre ou légumineuses), de légumes et de fruits.

Afin de maintenir la démarche sur le long terme, sans efforts, optez pour des salades ou plats complets froids faciles à réaliser la veille: poulet/pommes de terre/légumes, œufs/pâtes/crudités, saumon fumé/riz/courgettes, jambon/haricots verts/quinoa, thon/couscous/tomates cerise, blanc de dinde/concombres/lentilles, etc. Sont aussi envisageables les sandwiches – à condition d’éviter ceux avec charcuteries – ou les wraps au poulet.

Les quantités doivent être celles d’un repas, sans quoi nous avons le coup de pompe de l’hypoglycémie de l’après midi, celle qui nous fait bailler et trouver le temps long. Elle diminue notre productivité et peut aussi diminuer la vigilance et créer un accident du travail ou de la route.

Penser aussi à correctement mastiquer, ce qui se fait rarement quand notre conscience est happée par l’écran. Notre cerveau comprend seulement au bout de 20 minutes qu’il est rassasié! Manger en 10 minutes nous fait manger plus.

La posture doit être soigneusement droite, en dégageant le plexus et en ouvrant l’abdomen. Si nous restons pliés sur notre chaise, le chemin digestif est plus long: c’est l’assurance de ballonnements ou de crampes digestives.

Et si nous voulons être en pleine forme, restons vigilants sur ce que nous regardons en mangeant. Il faut éviter de traiter des litiges, de regarder des infos, choisir plutôt un site de photos, ou encore de découverte géographique, historique, culturelle… Si nous décidons malgré tout de travailler, mieux vaut choisir le classement de nos dossiers ou la lecture d’un document.

Ainsi notre pause sera un réel entracte qui nous permettra de travailler de façon fluide l’après-midi et de rentrer en forme chez nous. Cela pourrait même nous donner envie de pratiquer une activité physique, à présent que les jours sont longs.

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