Le management (salutaire) du futur sera féminin!

Hyper règlementation, légifération pléthorique, obsession des processus, croyance aveugle dans la conduite exclusivement par les chiffres, actions à court terme, pression, compétition interne malsaine et lutte de pouvoir, centralisation de ce dernier. Autant de fléaux qui conduisent à l’abrutissement et créent une souffrance en entreprise terriblement répandue. A terme, c’est la performance qui est touchée, sans parler des problèmes de santé des travailleurs, un danger immense pour la société.

Alors que les sphères dirigeantes des entreprises sont encore et toujours masculines à une majorité écrasante, on ne peut tout simplement pas éviter de faire le parallèle. Et il ne s’agit pas ici de prôner une société dans laquelle les femmes remplaceraient les hommes, ce qui conduirait à un autre déséquilibre tout aussi néfaste, mais de créer une vraie diversité, élément fondamental de tout système humain sain.

Il suffit pour s’en convaincre d’observer ce qui se passe au sein de maintes entreprises. Le bal incessant des chaises musicales suivi de leur cortège de restructurations déstabilisantes qui instillent l’incertitude permanente et la peur. Il s’agit ici des stigmates les plus marquants du management de type mâle dominant: asseoir son pouvoir par la force. Aucune trace d’autorité naturelle. Le degré zéro du leadership. C’est le règne de l’ego surdimensionné.

Les armes des malfaiteurs? Elles sont décrites au début de cet article.

Les femmes ont un mode de fonctionnement radicalement différent. Elles ne se considèrent pas automatiquement comme les maîtres du monde. Bien au contraire, et c’est entre autres cela qui les dessert, elles souffrent d’un excès de modestie. Elles considèrent, en outre, le pouvoir avant tout comme une responsabilité qui leur est confiée, envers d’autres êtres humains ainsi qu’envers l’entreprise. Ce sens des responsabilités passe à leurs yeux bien avant le pouvoir qui leur est conféré.

L’élément déterminant dans la différence de fonctionnement réside dans le fait qu’elles concentrent totalement leurs efforts à servir la cause, à savoir les objectifs de réussite d’ensemble, la prospérité de l’entreprise. Leur carrière personnelle vient dans le prolongement du bien commun et non pas avant celui-ci, à l’inverse de leurs congénères masculins. Elles mettent leur force avant tout au service de la mission à accomplir, et non dans de stériles et destructrices luttes de pouvoir.

Peut-on trouver en entreprise des femmes qui ne correspondent pas à ce qui est décrit, voire qui fonctionnent comme les pires des mâles? Certes oui, de tels exemples se trouvent, comme toutes les exceptions qui confirment la règle. Ce d’autant plus que dans un monde d’homme fait pour les hommes, les femmes doivent déployer le double d’efforts pour faire leur place. Alors certaines, et cela ne sert pas la cause, forcent le trait.

La bonne nouvelle, celle qui doit nous faire espérer un monde meilleur: maints hommes ne se reconnaissent pas du tout dans les fonctionnements toxiques décrits ci-dessus. Bien au contraire, une proportion bien plus grande qu’imaginée de messieurs rêve de milieux professionnels où règne harmonie et sérénité et où l’on sert la cause commune: la réussite de l’entreprise avant la sienne propre, qui suit d’ailleurs tout logiquement, lorsque le groupe fonctionne.

Conclusion: augmenter radicalement la proportion de femmes dans les sphères de pouvoir permettrait un renversement de tendance fondamental, en donnant l’occasion à la typologie d’hommes décrite dans le paragraphe précédent de monter sur scène. Et que l’on ne vienne pas parler ici d’hommes efféminés. Il s’agit de messieurs qui disposent de valeurs fondamentales clairement plus à même d’assurer la prospérité de l’entreprise que les destructeurs à l’ego surdimensionné.

Comment créer le déclic? Peut-être devrons-nous passer par les quotas, système peu glorieux et non dépourvu d’effets pervers, certes. Mais avons-nous le choix?

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