Le jeûne en entreprise? Oui, mais avec certaines précautions!

Depuis toujours la pratique du jeûne est connue, que ce soit à des fins médicales ou spirituelles. Ne plus s’alimenter temporairement permettrait à l’organisme de se reposer, de se régénérer, de se nettoyer, et ainsi laisser place à une vacuité physique et mentale propices aux nouvelles résolutions. Se pourrait-il que dans votre entreprise soit annoncée la journée du jeûne, qui ferait suite aux journées sans viande, sans tabac ou sans alcool?

Si les jeûnes d’une journée peuvent être suivis librement par tous les adultes sans problème de santé particulier, il convient tout de même d’être guidé avant et après. Dans l’entreprise, seule une journée peut être légitimement envisagée, au-delà il s’agit d’une démarche personnelle qui doit se faire dans un cadre bien particulier. Attention, il faudra en amont obtenir l’accord de l’employé et annoncer que le jeûne ne peut concerner la femme enceinte ou allaitante.

Le jeûne peut être affaire de mode ou perçu comme une nécessité. Nous connaissons autour de nous et dans l’histoire différentes situations de jeûne: il peut être lié à une religion, imposé par notre corps ou par la médecine, un moyen de protestation ou un manque cruel de moyens.

Si l’on meurt de soif au bout de trois jours, on ne meurt de faim qu’au bout de quarante jours! Pendant les quatre à six premières heures, notre corps utilise le glucose fourni par les aliments récemment ingérés, puis il va saisir la réserve du foie, nommée glycogène. Seize heures plus tard, les réserves sanguines et hépatiques étant épuisées, l’organisme va puiser dans nos réserves de graisses, en libérant des corps cétoniques, qui peuvent être source de maux de tête.

Le cycle sans méfait étant d’environ 24h, il peut donc s’intégrer à la vie professionnelle sans autre inconvénient que la faim et le sentiment de vide pendant l’heure du repas. Il faut alors envisager un temps de méditation, de yoga ou de massage pour que les collaborateurs aient le sentiment de bien-être et non de privations. Dans l’absolu, le cycle peut durer jusqu’à quarante jours; au-delà, le pronostic vital est engagé.

Fondamentalement nous savons que trop et mal manger perturbe notre corps et l’épuise peu à peu, car il consacre beaucoup d’énergie et de temps à traiter tout ce que nous ingérons. Ainsi une journée de jeûne peut sensibiliser les équipes au potentiel de leur corps et les ouvrir à une réflexion sur leur mode alimentaire. Vous pouvez sans hésiter proposer cette pratique dans votre entreprise, mais il est utile de communiquer en amont sur la finalité, sur les limites, et surtout de prévenir que la veille et le lendemain il faut éviter produits carnés et produits laitiers et se nourrir de légumes, féculents et fruits.

Pour éviter que cela reste une mesure isolée, qui peut prêter à rire, proposez donc que la journée soit aussi un jeûne cérébral: ni TV, ni SMS, peu de courriels, peu de téléphone, peu de conversations; préférer le silence, la concentration et la conscience. Car jeûner sans un contexte de ménagement pour notre être en entier, c’est comme dormir au milieu d’un parking: aucun espoir du moindre bienfait.

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