Corinne Vallotton

Formatrice d'adultes depuis plus de 20 ans, coach et experte en stratégies d'apprentissage, Corinne Vallotton accompagne le processus d'apprentissage et la transition professionnelle. Fondatrice de l’Atelier & Co, elle propose différentes approches ainsi que des outils éprouvés pour dépasser ses blocages, faire face au changement, activer ses ressources et mettre en place des actions efficaces.


Pas l’temps!

Dans le cadre d’une évaluation portant sur la participation à la formation continue, le SEFRI* a fait le constat suivant: «aux dires des personnes qui auraient souhaité se former (davantage), le manque de temps représente le principal obstacle à la formation».

Le manque de temps est indéniablement un des grands défis de notre époque. Certains diraient alors: «J’ai besoin de plus de temps, mais comment faire?» Pour ma part, je dirais plutôt: «Comment disposer différemment de son temps?»

À quoi bon apprendre une langue étrangère alors que l’IA permet de communiquer de façon polyglotte?

L’intelligence artificielle (IA) est capable de réaliser des tâches qui font appel à l’intelligence humaine. Et elle aurait, semble-t-il, beaucoup à apporter à l’apprentissage des langues étrangères. Il suffit d’aller sur Internet pour découvrir que l’IA s’est considérablement développée ces dernières années dans ce domaine et a engendré une pléthore de sites et d’outils de traduction instantanée, d’apprentissage interactif ou de retranscription vocale simultanée.

«Ce n’est plus de mon âge!»

Est-il réellement trop difficile d’apprendre lorsque le cerveau vieillit? L’âge est-il une fatalité face à l’apprentissage? On ne peut ignorer le rôle que joue l’âge sur les capacités cognitives. En effet, le vieillissement du cerveau est une réalité qui impacte les capacités d’assimilation et de réaction, qui peuvent devenir plus lentes et rendre ainsi l’apprentissage plus difficile. Cette situation engendre souvent un sentiment de décalage face à la jeune génération et aux technologies. Elle affecte l’image de soi et la confiance en soi. Autant de raisons alors de penser que ce n’est plus possible.

Le cercle vertueux de l’apprentissage

Phénomène aujourd’hui reconnu: les personnes les plus qualifiées sont celles qui se forment le plus. Selon les derniers chiffres de la FSEA (Fédération suisse pour la formation continue), environ 40% des personnes n’ayant pas dépassé le niveau de scolarité obligatoire ont participé à une ou plusieurs formation(s) continue(s); ce taux monte à environ 60% du côté de celles ayant atteint le niveau secondaire II et à 80% du côté des diplômés de l’enseignement supérieur.